Une journée à l’hosto

Cela faisait très longtemps que je n’avais eu à séjourner dans un hôpital, hormis il y a deux ans pour l’exérèse d’un kyste sébacé à la joue gauche qui n’avait duré qu’une petite demi-heure si on enlève les trois heures d’attente préalables…
Hier donc, j’entrais pour un ongle incarné qui me faisait souffrir depuis… pas mal de temps. J’avais bien essayé de le « charcuter » moi-même mais avais dû me rendre à l’évidence que la chirurgie n’entrait décidément pas dans mes compétences.
Tous les patients opérés en ambulatoire sont convoqués à 7 h 00. Autant dire que lorsque nous sommes arrivées à 7 h 03 (parce qu’au moment de partir je m’étais rendu compte que j’avais oublié les documents…), il y avait déjà une jolie queue dans le hall. Lorsque mon tour enfin fut venu, je fus prise en charge par une aide-soignante après un dernier bisou à Monique. Arrivées en haut de l’escalier, la jeune femme s’écria :
- Ah ! c’est pour un ongle incarné ! On aurait peut-être dû prendre l’ascenseur ?
J’entrai dans la chambre à deux lits qu’elle me désigna.
– Etes-vous bien à jeun ?
– Oui !
– Avez-vous pris une douche, ce matin ?
– Oui, bien sûr !
– Avec de la bétadine ?
– Euh… non !
– On ne vous avait pas prescrit un flacon de bétadine ?
– Ben non !
– Mais vous avez apporté une serviette de toilette ?
– Ah ben non !
Je vis à sa tête que j’allais être classée parmi les mauvais patients…
– Bon, c’est pas grave, on va vous donner tout ça. Déshabillez-vous complètement et mettez cette chemise qui s’attache dans le dos.
Je m’exécutai et la jeune femme revint avec un flacon tout neuf de bétadine et une petite serviette… qui aurait à peine suffi à sécher un nourrisson… Comme indiqué sur la porte de la salle de bain, je vidai le flacon complet en insistant sur la tête, les aisselles, les parties génitales et anales et les pieds… Je me coiffai avec mes doigts car on ne m’avait pas donné de peigne – faut pas déconner, déjà qu’on m’avait donné une mini-serviette ! – et je pris le minuscule comprimé avec la larme d’eau fraîche au fond d’un gobelet en plastic. Le comprimé a failli me rester en travers de la gorge mais je déglutis avec force et il descendit. Ouf ! Puis je m’allongeai et pris mon bouquin, mais il me tomba bientôt des mains et je perdis la notion du temps… 

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