D’abord il y a le choc ! On est hébété. On ne réagit pas. Le cœur a mal mais le cerveau ne suit pas. Et puis la connexion se fait. Là c’est très curieux, une réaction se produit, une difficulté à respirer, une douleur aiguë, dure, impitoyable.
Alors on n’entend plus rien. On ne comprend plus rien. C’est la phase anesthésiante. Mais la vie continue. Il faut respirer, manger, avancer. C’est la phase automatique.
Vient l’horreur du réveil. On veut comprendre mais il n’y a rien à comprendre. Comme le disent certains : « Il faut faire avec ! »
Ensuite il y a le carrefour du choix : continuer dans le brouillard, s’abrutir d’alcool, se révolter et se battre, ou se coucher en se laissant mourir…
Bien souvent ce sont les êtres que nous côtoyons qui aiguillent notre parcours et l’on prend une direction à cause d’eux ou grâce à eux ! Et cette direction, on la prend doucement d’abord, sans y croire. Le temps fait son œuvre et ce chagrin se transforme.
Dans le coffre où on le range soigneusement en souhaitant ne jamais le voir réapparaître, c’est lui qui s’endort.
Alors enfin on réapprend à vivre, enrichis de l’expérience, ayant pris conscience de la fragilité des choses et appréciant pleinement ce que l’on n’aurait jamais remarqué avant !
Jeannette Insurgé
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