Ce petit recueil de poésie est un petit bijou.
Préfacé par Yvette Leroy et illustré par l’auteur, il contient une quarantaine de poèmes qui nous emmènent dans l’univers de Nathalie Jofa.
Amateurs de poésie classique, ne cherchez pas la rime riche, ne comptez pas les syllabes, oubliez le sexe des rimes. Nathalie écrit en vers libres, ce qui ne l’empêche pas de manier la langue française avec brio ; ses mots sont choisis avec soin pour les marier, les juxtaposer, les opposer, et arriver ainsi à composer des poèmes qui touchent le lecteur.
Nathalie nous invite à
Laisser s’enfuir le passé
Et croquer fort l’instant présent
Dans un aveu poignant, elle nous dit :
Ce poème était tapi
Dans les noeuds de mes entrailles.
Elle nous livre ce que ressent tout auteur :
Ce poème que je vous écris
C’est un enfant que je libère.
Plus loin, elle nous donne la recette :
Ecrire comme l’on vit
Ecrire comme l’on aime
Comme de nombreux poètes, Nathalie écrit la nuit :
Je suis la maudite artisane
De ce sommeil qui s’est enfui
et plus loin, la révélation de l’éternel obsession :
Chercher la rime, creuser le mot
Sous le ciment de nos angoisses
Et tout cela n’empêche pas l’humour, comme dans son poème « J’habite chez mon chat » :
Enfin, un mot sur la forme. Ce recueil est le fruit d’un travail artisanal, aux Editions Atelier des mains libres, chez l’auteur. De facture sobre, tout l’attrait du livre est dans la très bonne qualité du papier ivoire qui a en outre l’avantae d’atténuer le contraste des illustrations monochrome.
Bref, un petit ouvrage à avoir dans sa bibliothèque, voire sur sa table de chevet.
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