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Archive journalière du 21 nov 2010
J’entretiens avec Dieu des rapports un peu particuliers, essentiellement basés sur le principe du donnant/donnant. Alors pour honorer ma promesse de quatre messes dominicales en échange du vœu exaucé lié au renouvellement de mon permis de conduire soumis à visite médicale quinquennale, je me suis rendue ce matin à l’église Notre-Dame-de-Bonsecours à Nancy. J’aime beaucoup cette église lumineuse qui est aussi le lieu de culte privilégié de la communauté des paroissiens polonais.
La messe fut célébrée en français, latin et… polonais. Le mystère des paroles incompréhensibles me renvoya plus de quarante ans en arrière, quand j’accompagnais ma grand-mère à l’office. La contrariété liée à cette obligation hebdomadaire se transformait rapidement en émotion et plaisir dès que nous pénétrions dans l’église qui n’avait pourtant rien d’extraordinaire ; c’était une simple église de campagne. Mais j’aimais le décor avec les nombreuses statues et quelques tableaux, les dentelles sur les autels, les fleurs, les ors des objets de culte, les chants, les orgues, et j’attendais avec impatience l’arrivée des « acteurs », le prêtre et ses chasubles qui changeaient de couleur en fonction du calendrier, les enfants de chœur qui le suivaient dans leurs aubes blanches, rôle que nous les filles, à l’époque bannies de ce petit monde autour du curé, aurions volontiers aussi tenu.
Je suivais la liturgie avec beaucoup de distraction, davantage attentive à ce qui se passait sur la « scène ». J’enviais énormément le thuriféraire et le garçon qui, muni d’un carillon, accompagnait l’élévation de l’hostie et du calice. Fascinée, je suivais le cérémonial bien réglé et ne baissais la tête, quelques secondes après la foule des fidèles, que lorsque ma grand-mère, debout derrière moi, m’envoyait une tape bien appuyée sur l’arrière du crâne.
J’ai toujours bien aimé le faste des messes catholiques et mon fils, à cinq ans, le temps d’un séjour en Bretagne, partagea ce goût du « pestacle » auquel nous avons assisté sans le vouloir un dimanche de 15 août.
Aujourd’hui, ma foi est toujours aussi chancelante et je ne suis pas plus respectueuse des rites religieux – mais il n’y avait personne pour me faire baisser la tête au moment de l’offrande – , mais j’ai aimé partager, pendant un peu plus d’une heure, cette atmosphère de paix et de joie communautaire.
Monique et moi participons à cette exposition. Nous serions heureuses de votre visite, samedi de 14h à 19h ou dimanche de 14h à 18h à la Maison du Temps Libre à Heillecourt, en face de la poste.
Contrairement aux années passées, nous ne serons pas installées dans le hall mais dans la grande salle, Monique avec les peintres (elle ne présentera aucun article d’artisanat car il n’était pas possible de faire les deux…) et je serai à une table avec deux autres auteurs. Nous ne serons donc pas côte-à-côte. Snif !
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