J’étais plutôt pour l’entrée de Kouchner au gouvernement de Sarkozy ; j’espérais alors qu’un peu de politique de gauche limiterait les dégâts et je trouvais plutôt positive la proposition du Président de la République qui allait dans le sens « prenons aussi les meilleurs de l’autre camp ». Une ouverture intelligente… des vues utopistes…
Depuis, j’ai déchanté. Et aujourd’hui, je me demande comment Bernard Kouchner, tête de proue de l’action humanitaire en France, peut se sentir à l’aise dans son costume face à l’expulsion des Roms. La soupe est-elle à ce point bonne qu’il en oublie toutes ses valeurs ?
Il a pensé démissionner ! Mais qu’est-ce qui l’a retenu ? Il prétend que partir est déserter. Peut-être ! Mais rester ne signifie-t-il pas accepter ? Cautionner ? En 40, les résistants ne partaient-ils pas parce qu’ils refusaient le nouvel ordre établi ? De quoi a-t-il peur, Monsieur Kouchner, en démissionnant ? De tout perdre ? Car je suppose qu’il doute, comme moi, pouvoir intégrer, en 2012, le gouvernement si la gauche revenait au pouvoir. Le pouvoir et l’argent… voilà sans doute deux facteurs qui motivent notre homme…
Je pense qu’il a raté l’occasion, en démissionnant suite à cette affaire des Roms, de reconquérir un peu de crédibilité auprès des gens de gauche. S’il avait démissionné, j’aurais compris qu’il soit rentré au gouvernement pour tenter d’infléchir la politique de Sarkozy et qu’il en sorte avec la conviction d’avoir raté sa mission. Mais avec ce refus de partir, je me demande en fait pourquoi il a accepté la proposition de Sarkozy. Vraiment « pour la thune », comme disent certains ?
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Archive journalière du 30 août 2010
Photo : AFP/OLIVIER LABAN-MATTEI
Pour moi, Alain Corneau restera celui qui m’a fait découvrir la viole de gambe.
Lorsque le film Tous les matins du monde sort en salles, une copine me propose de l’accompagner. Toutes deux férues de cinéma, nous y allions une fois par semaine. Nous avions des goûts assez opposés…, ce qui nous permettait de voir des films que nous ne serions jamais allées voir. Je ne savais pas du tout de quoi traitait ce film tandis qu’elle avait vu quelques extraits à la télé, attirée surtout par la présence de prestigieux acteurs : Jean-Pierre Marielle, Gérard Depardieu et surtout son fils, Guillaume Depardieu.
Dès les premières images, j’ai été hypnotisée par ce que je voyais et ce que j’entendais. La musique bien sûr, mais aussi les dialogues, divinement beaux. Dans la salle, les spectateurs partaient, un par un ou deux par deux. Du coin de l’oeil, je voyais ma copine me regarder, guettant un signe qui lui indiquerait que, moi aussi, je trouvais cela barbant. Lasse d’attendre, elle finit par s’endormir.
Ce film me touchait par l’austérité du personnage, son amour et sa fidélité au-delà de la mort, les dialogues réduits à leur stricte nécessité, laissant la place belle à la musique.
Tous les matins du monde restera un de mes films préférés.
Jusqu’au 29 août 2010 avait lieu une exposition dédiée à Niki de Saint-Phalle au château de Malbrouck. Monique s’y est rendue avec des copines et m’a ramené quelques clichés pour le blog.
Née à Neuilly-sur-Seine en 1930, Catherine Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle émigre à l’âge de trois ans aux Etats-Unis avec sa famille. Mannequin dès l’adolescence, elle épouse à 18 ans l’écrivain Harry Mathews et commence à peindre dans un style qui la démarque de son milieu social.
Très impressionnée par l’œuvre de Gaudi, le travail de Niki de Saint-Phalle commence à être connu, notamment grâce à ses Tirs qu’elle réalise dans le monde entier : elle tire une balle dans une poche de peinture.
Divorcée, elle rejoint le groupe des Nouveaux Réalistes et fait la connaissance de Jean Tinguely qu’elle épouse en 1971.
Niki de Saint-Phalle réalise ses fameuses Nanas, poupées de taille humaine en papier mâché, figurées en robe de mariée ou en mère parturiente, représentatives de la femme aux prises avec les contraintes de la société.
Toujours inspirée par Gaudi, elle réalise en Toscane, à partir de 1979, un Jardin des Tarots qui réunit des sculptures monumentales. En 1983, sa collaboration avec Jean Tinguely aboutit à la Fontaine Stravinsky, près de Beaubourg.
Elle meurt en 2002 à San Diego, à l’âge de 72 ans.
au château de Malbrouck à Manderen (57)
18 images
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