A la veille de la rentrée des classes, j’entendais sur une radio une jeune femme déclarer :
« Dans moins d’une semaine, l’enfer va recommencer ! »
L’expression m’a choquée. Certes j’ai connu des périodes difficiles dans le monde du travail, des périodes où se lever le matin pour aller travailler relevait du courage. Il fallait se donner mentalement un coup de pied au cul pour ne pas rester sous la couette, préférer l’inertie et l’inévitable déchéance à une journée de plus en présence des petits chefs mesquins et imbus de leur petit pouvoir, les collègues fourbes et arrivistes, les tâches répétitives et ingrates. Mais un enfer ? Même dans le pire des cas, je n’ai jamais pensé à mon travail en ces termes. J’ai donc plaint de tout coeur cette jeune femme et tous ceux et celles, nombreux, qui exercent un métier qui ne leur apporte rien de plus que l’argent nécessaire à une vie décente.
Cela m’a donné l’idée d’un nouveau sondage ci-contre.
Et bien j’ ai toujours pensé que le job que l’ on exerçait devait rester un plaisir!
aucun métier n’ est parfait il existe des contraintes à tout moment,
même en étant son propre chef,
bien des moments sombres, de stress , de panique sont là, planqués dans un recoin,
alors si possible partir bosser ou se lever dans la bonne humeur reste pour moi une priorité:
plaisir ou galère plaisir bien sur!
si le métier ne convient plus mieux vaut en changer même si c’ est une catastrophe ,
au moins la décision vient de nous, tant pis si la suite est une erreur, souffrir chaque matin en se disant mon dieu c’ est l’ enfer non,
apprendre a fermer une porte pour en ouvrir une autre inconnue n’ est pas une chose aisée mais parfois c’ est tout de même plus simple , bien que contraignant sur le départ de vivre son emploi comme un bonheur, se lever avec le sourire sans sentir ces boulets de regrets que l’ on trainent à chaque pieds!
liberté ou prison……………….
merci Isabelle
Plaisir ou galère?
Merci pour cette question, en fait ce n’est pas si simple.
LE PLAISIR
Depuis plus de vingt ans j’ai le plaisir d’enseigner à des enfants, d’être une personne importante à leurs yeux qui les guide sur le chemin des apprentissages, je partage leur peines leurs rires et leurs joies. Plaisir de voir leurs réussites et leur évolution quels qu’ils soient et parfois des miracles se produisent, par une curieuse alchimie des transformations importantes se produisent alors que tout portait à croire que certains étaient « perdus », non, cela s’est produit cette année avec un enfant de 6 ans!!!
Plaisir de communiquer avec spontanéité et d’avoir des interactions authentiques.
LA GALERE
Au fil de ma carrière j’ai rencontré des collègues si faux qu’ils n’en avaient pas l’air du tout mais mon regard s’est affiné et j’ai côtoyé le harcèlement moral et tout ce qui s’y rattache, étant dans un état très instable, la personne avait un supérieur hiérarchique comme « ami », et tous les matins, je me disais: « vas-y pour les enfants, ils te le rendront »
Galère la lourdeur des programmes, la pression permanente du « ce n’est pas assez bien », les jalousies de toute part alors que tout le monde est justement dans la même galère!!!
Galère aussi le fait d’être obligée de postuler cette année alors que je suis dans une école sympa avec des gens « normaux » qui savent communiquer et qu’on me supprime ma classe car il manque 3 élèves pour la réouverture!!! Les collègues en auront peut-être 32 chacune s’il n’y a pas eu d’inscriptions à la pré rentrée…si oui, ils me rappelleront le 2e jour.
En résumé, si je fais la part des choses, je suis passionnée par ce métier et amère d’autre part mais la flamme est toujours là!!!
Pat