Depuis 1986, la Fête Nationale est pour moi à jamais liée au deuil, à la perte d’un être cher et jeune, qui préféra partir sans même un mot d’explication.
Ma soeur s’était rendue aux feux d’artifice avec ma mère ; deux jours plus tard, elle mettait fin à ses jours. J’étais en Allemagne et nous devions nous retrouver tous à Remoncourt, le village de notre enfance dont c’était toujours la fête le dimanche suivant le 14 juillet. Je ne l’avais pas revue depuis septembre, pour le baptême de mon fils dont elle était la marraine.
Les retrouvailles furent amères, les sanglots ont remplacé les flonflons et le Dies Irae les chansons à boire. Son suicide laissait un veuf et une orpheline de dix ans ainsi que toute une famille plongée dans le chagrin et l’incompréhension. Elle avait trente-six ans.
comme je comprends…. certaines fêtes, des odeurs, des images… et cette drôle de sensation qui nous envahie, ce froid que l’on voudrait pouvoir chasser
amicalement
jeannette insurgé
Oui, les fêtes ont parfois le goût amer des larmes…
geraldine