Dans « Les infiltrés », pendant un an, un journaliste se fait passer sur Internet pour une petite fille de 12 ans pour démasquer des pédophiles.
Sur des « chats » dédiés aux adolescents, des prédateurs traquent des enfants, les invitent à se brancher sur msn, se masturbent devant leur webcam, incitent leurs interlocuteurs à se dévêtir devant la caméra. Ces vidéos seront ensuite mises en ligne sur le web. Parfois, les pédophiles donnent rendez-vous à leurs victimes.
Ces hommes, tous âges et tous milieux socio-professionels confondus, ne semblent pas terriblement gênés face au journaliste qui les démasque. La plupart du temps, ils avouent leur penchant pour les enfants. Certains se défendent en prétextant qu’ils ne font que précipiter la chose, eux ou un autre, la gamine y passera un jour… D’autres confient au journaliste leur désarroi face à leurs pulsions qui s’exercent parfois sur leurs propres enfants…
Plus de 750.000 prédateurs sexuels seraient constamment connectés à Internet dans le monde. En France, un enfant sur trois est contacté sur Internet par un de ces déviants.
L’enquête a permis l’arrestation d’un certain nombre de pédophiles.
Mais l’émission fait polémique : le journaliste, qui a usé d’un stratégème pour confondre les pédophiles, devait-il les dénoncer à la police ? Est-ce un acte de délation ou au contraire une aide à personnes en danger ? Faut-il absolument attendre que ces délinquants sexuels aient violé un enfant pour les arrêter ? Leurs agissements sur Internet ne suffisent-ils pas à les interpeller ?
Ma réponse est oui. Mais après, comment les convaincre de se faire soigner ? Et peuvent-ils seulement « guérir » ?
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