C’est le cri d’amour lancé par l’épouse du condamné à mort Hank Skinner.
Après quinze années passées dans le couloir de la mort, le détenu américain a échappé à la peine capitale, trente-cinq minutes avant l’injection fatale. Pour autant, il n’est pas grâcié ; l’exécution est suspendue…
Pourquoi l’Etat texan refuse-t-il les tests ADN réclamés par cet homme, s’il le faut à ses frais, qui a toujours crié son innocence dans le meurtre de sa compagne et des deux enfants de celle-ci ? Pourquoi ne pas saisir cette opportunité de confirmer ou infirmer la culpabilité du prévenu ?
Dans un cas comme dans l’autre, la science en donnerait la preuve. S’il a bluffé… que Dieu ait pitié de son âme ; s’il a dit la vérité, qu’on lui rende la liberté.
Dans ce dernier cas, rien bien sûr ne pourra jamais le dédommager de ses souffrances liées à la perte de ses proches et aux années d’incarcération. S’il est coupable, qu’il passe le reste de ses jours derrière les barreaux. Mais la mort ?…
La peine capitale peut-elle encore trouver sa justification au XXIe siècle ? Au nom de quel droit des hommes (avocat général, jurés, etc.) pourraient-ils envoyer un autre homme à la mort ? Ce droit ne peut être que divin, car si un homme, quel qu’il soit et au nom de quelque justice ou idéologie, inflige la mort à un autre homme, il devient à son tour un assassin et par conséquent et en toute logique passible du même châtiment. Car le plus abject des criminels n’est pas un homme de seconde catégorie, il n’est pas moins humain que l’avocat général qui réclame sa mort, le juré qui la vote et le bourreau qui l’administre.
En France, la peine capitale a été abolie en 1981 grâce à Badinter qui s’est battu bec et ongles pour la loi qui porte son nom.
Mais la peine de mort, sous différentes formes, existe toujours dans de nombreux pays, y compris ceux dits civilisés…
Cela me donne l’opportunité de proposer un sondage sur ce sujet très sensible : pensez-vous que le peine de mort, encore en vigueur dans certains pays, trouve sa justification au XXIe siècle ?
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Belle analyse, Isa!
Et qui rejoint les origines, puisque le Décalogue stipule:
» Tu ne tueras point »
Nous sommes là devant un cas de figure qui stigmatise l’horreur possible de l’erreur judiciaire qui a dû, hélas se produire tant et tant de fois au fil des siècles.
Notre pays a supprimé la peine de mort.Il a aussi supprimé la réclusion à perpétuité, la plupart des prisonniers étant libérés un jour ou l’autre.
On constate cependant que plus la nation devient » indulgente », plus les crimes deviennent odieux et fréquents.
Nos prisons » explosent »…
Alors, que faut_il faire ?
Comment notre société peut-elle protéger ses membres? ( et ce sont souvent les plus faibles qui deviennent des victimes)
Petit exemple:
On a toujours connu des cambriolages de maison vides, ( vacances, absence des occupants.)
On voit à présent les occupants se faire attaquer chez eux, souvent pendant leur sommeil, par des individus masqués qui les terrorisent, parfois devant leurs enfants, pour obtenir de l’argent, ect.
Nous revenons là au moyen-âge
De même, la criminalité ayant aussi » explosé », que faire?
On peut bien sûr chercher les raison, mutiples, qui conduisent à ces dérives, mais l’essentiel est bien de protéger la population.
Paradoxalement, hélas, plus une société est » humaine », plus la criminalité est inhumaine .
C’est hélas un état de fait.
Très vaste sujet, Joëlle, et tellement complexe.
Je pense que la criminalité va de paire avec la précarité. Or nous sommes de nouveau dans une période de grande précarité et dans une société de consommation comme la nôtre, celui qui n’a rien veut quand même avoir et flairant l’injustice, il s’approprie le bien des autres, qu’il croit, souvent à tort, riches.
Nos prisons explosent. Oui, c’est hélas un fait. Je n’ai bien sûr pas la solution, mais il me semble que les détenus ne sont pas assez suivis et rééduqués pendant leur incarcération. La prison, à mon sens, devrait avoir une double mission : punir mais aussi rééduquer pour que le prévenu libéré ne devienne pas un récidiviste. Or ils sont souvent lâchés dans la nature…