Deux événements majeurs marquèrent l’année 1957 : ma naissance et… le Prix Nobel de littérature attribué à Albert Camus. Hier, la TV, avec un manque scandaleux de courtoisie, rendait hommage à Camus !…
Albert Camus est né en Algérie le 7 novembre 1913. Après la mort de son père dans les tranchées en octobre 1914, Albert et son grand frère Lucien sont davantage élevés par leur grand-mère chez qui leur mère s’était réfugiée dès la mobilisation de son mari.
Son instituteur, conscient des capacités de son élève, pousse la grand-mère d’Albert à l’autoriser à passer le concours des bourses. Il poursuit ainsi ses études.
Alors qu’il se destinait à l’enseignement, il est recalé à cause de sa tuberculose. Il se tourne vers le journalisme. Mal compris et mal aimé, la censure algérienne l’oblige à quitter le pays. Il se rend à Paris et travaille au journal Combat. Ses prises de position en tant qu’intellectuel et que Français d’Algérie sont très attendues mais peu écoutées dans un climat très passionnel dans les deux pays.
Auteur de romans (L’étranger, La Peste, La Chute, etc.), il écrit également beaucoup pour le théâtre (Caligula, Les Justes, etc.).
Le téléfilm qui lui rendait hommage s’est tout particulièrement attardé sur sa vie sentimentale, de son mariage avec une femme fragile toujours au bord du suicide à sa passion pour l’actrice Maria Casarès, plus quelques autres aventures…
Albert Camus est mort le 4 janvier 1960 dans un accident de voiture.
« J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément dans les rues d’Alger par exemple, et qui peut un jour frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. »
Albert Camus
J’ai beaucoup d’admiration pour cet homme qui a toujours su penser par lui-même, en homme libre.
Il a refusé la facilité de choisir un camp, a eu le courage de dénoncer tous les totalitarismes en critiquant la dictature communiste et en restant quand même un homme de gauche. Dans les années cinquante il n’était pas si évident pour un écrivain, de contredire SARTRE et ses puissants relais médiatiques.
Condamner le terrorisme FLN et en même temps prendre la défense des droits des algériens prouvent sa liberté de pensée.
Respect !