• Accueil
  • > Archives pour le Mercredi 18 novembre 2009

Archive journalière du 18 nov 2009

Ma première grand’messe

aubrymartine1.jpg
La politique ne m’a jamais passionnée. VGE pour moi est synonyme de liberté puisque grâce à lui, j’ai été majeure à 18 ans et j’en ai profité tout de suite pour quitter la France. Pendant mes onze années à l’étranger, je n’ai pas voté via le consulat car, vivant en Angleterre puis en Allemagne, je n’en voyais pas l’intérêt.
De retour en France, j’ai eu droit un jour à de vertes remontrances de la part de mon gamin qui venait d’acquérir quelques notions de citoyenneté diffusées par l’instit. Je pris vaguement conscience de l’outrage fait à ma mère et surtout à ma grand-mère qui avaient acquis de haute lutte le droit de vote accordé si tardivement aux femmes en France. Alors j’ai voté.
Parce que les grands-parents qui m’avaient élevée affichaient clairement des idées franchement à droite, j’ai senti que les miennes se situaient à l’opposé. Mais j’avais quand même du mal à m’intéresser à la politique ; pour moi, gauche droite équivalait à bonnet blanc et blanc bonnet…
Puis arrivèrent les élections présidentielles de 2002. J’ai voté à gauche dès le premier tour mais pas pour Jospin… comme de nombreux Français qui voulaient ainsi manifester leur mécontentement général. Mais c’était clair que je voterais pour lui au deuxième. Seulement voilà, avec nos « conneries », Jospin fut éjecté du second tour et les gens de gauche, la mort dans l’âme, ont dû voter à droite, parce que Chirac était quand même un peu « moins pire » que Le Pen. Ces élections eurent l’effet d’un électrochoc et je m’intéressai davantage à la politique.
Et voilà qu’au printemps 2008, aux municipales, le maire de ma commune, en place depuis des décennies, se retirait. Son premier adjoint prenait le relais pour mener une politique de continuité, mais deux listes lui faisaient face, dont une plutôt inscrite dans la lignée du PS. J’assistai aux trois débats politiques ; malheureusement, « mon » candidat fut battu. Et quelle ne fut pas ma déception lorsque Ségolène Royal rata la plus haute marche !
Quoi qu’il en soit, en attendant des jours meilleurs, je m’intéresse davantage à la politique menée dans ma ville en particulier et dans le pays en général.
Alors quand je reçus l’invitation de « mon » candidat à assister, voire participer à la réunion politique de Martine Aubry ce jour à Tomblaine, j’ai dit oui.
Madame Aubry arriva avec trois quarts d’heure de retard, phagocytée par la presse. L’accueil fut chaleureux. Nous étions six cents dans cette petite salle des fêtes de Tomblaine ; ceux qui n’avaient pas pu entrer furent dirigés vers la mairie où ils pouvaient suivre les échanges entre le public et la première secrétaire du Parti Socialiste qui fut à maintes reprises très applaudie.
« Fan » de Ségolène, j’ai été conquise par Martine Aubry, ce petit bout de femme qui est passée à un mètre de moi plus tard dans le hall de la mairie. Le ton est ferme et sans emphase, les propos sont pondérés et la pensée pragmatique. On la sent volontaire, sincère et apte à mener le combat contre un adversaire qui pourra se montrer retors.
Espérons qu’elle saura, d’ici 2012, rassembler la gauche, convaincre les militants de ses chances de battre le président actuel s’il se présente à nouveau, proposer un projet déjà bien ébauché et fédérer les Français de gauche, notamment les jeunes, pour qu’ils se rendent aux urnes le moment venu et redonnent aux socialistes l’opportunité de nous offrir autre chose, une France dont on serait de nouveau fiers et dans laquelle il ferait bon vivre parce que, comme disent les Allemands (enfin, je ne sais pas s’ils le disent toujours !…), Gott lebt in Frankreich !




djurdjura |
last0day |
Xerablog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Corsica All Stars [CAS]
| c2fo
| _*MoN DeLiRe A mWa !!!*_