J’avais eu l’intention d’écrire un papier sur l’interdiction de chanter dont est frappé Orelsan aux Francofolies de La Rochelle. Pour étayer mon propos, il eût fallu chercher sur Internet les paroles des chansons incriminées. Or, franchement, le peu que j’avais entendu à la télévision ne me donnait pas envie de me pencher davantage sur ce personnage qui ne mérite même pas la publicité qui lui est faite en lui interdisant de chanter.
Si je ne suis pas fan de rap, je ne suis pas non plus pour l’interdiction pure et simple de produire des artistes qui n’ont pas l’heur de me plaire. Encore que parfois, lorsque j’entends ou que je vois Chantal Goya, je me dis qu’il faudrait quand même faire quelque chose pour la protection de nos enfants !…
J’avais donc, par paresse et dégoût, renoncé à écrire sur le sujet. Mais une de mes connaissances, magistrat, m’a envoyé un mail dans lequel il s’insurge contre ceux qui protestent contre l’interdiction. Pour justifier son point de vue, il a inséré des fragments de paroles de plusieurs chansons. Alors là, je n’ai plus d’excuse pour ne pas ajouter ma pierre à l’édifice que souhaitent ériger les défenseurs de la dignité humaine. Les paroles des chansons de cet homme que je peine à qualifier d’artiste sont à vomir. Je vous laisse juge en allant voir le fichier joint.
Au nom de la liberté d’expression, on ne peut pas tolérer tout et n’importe quoi. Pourquoi sinon s’insurger contre les propos scandaleux de Monsieur Le Pen et le traduire en justice ? Pourquoi inculper Dieudonné pour insultes raciales ?
Il est intolérable, sous prétexte de liberté et d’expression artistique, de laisser un chanteur faire ainsi l’apologie de la violence envers les femmes. Car si on accepte de laisser un homme débiter de telles insanités, pourquoi ne pas laisser un autre dessiner au canif de jolies figures sur la peau d’une femme, le couteau se substituant au pinceau et le corps à la toile ? Au nom de la liberté d’expression artistique ?…
orelsan.doc
- Accueil
- > Archives pour le Mardi 14 juillet 2009
Archive journalière du 14 juil 2009
Témoignage de Jean-Louis Fournier
Ce livre aurait pu être un roman ; il se trouve qu’il relate la vraie vie d’un homme père de deux enfants lourdement handicapés. Après la naissance de Mathieu, le couple « remet » ça parce qu’on ne peut pas avoir deux fois de suite la malchance d’engendrer un enfant anormal. Eh bien, si ! Thomas naît avec les mêmes déficiences que son frère, peut-être à un degré moindre. Il n’empêche que Jean-Louis Fournier et son épouse auront un troisième enfant, cette fois une petite fille, tout à fait normale.
Avec beaucoup d’humour destiné à cacher la souffrance, l’auteur nous livre des bribes de vie, des anecdotes vécues avec ses deux gamins « qui ont de la paille dans la tête », les blessures d’un père sans cesse confronté à la normalité des autres gosses et à la maladresse voire la bêtise de certains parents qui remuent le couteau dans la plaie.
Un récit court très émouvant et très bouleversant car J.L. Fournier, sans chercher à se plaindre ni à donner des leçons, ne s’épargne pas et n’épargne pas le lecteur. A lire absolument pour essayer de porter un regard différent sur le handicap.
Commentaires récents