Depuis pas mal d’années, on se demande à quoi sert encore le bac, hormis ouvrir aux lauréats les portes des facultés qui regorgent d’étudiants dont la plupart s’interrogent sur la raison de leur présence…
Le taux de réussite au baccalauréat augmente chaque année, au même rythme que baisse le niveau de culture générale de nos jeunes. Nous aurons bientôt atteint les 100% de réussite au bac et les 50% d’analphabètes ou presque. Je n’exagère pas en affirmant que de nombreux bacheliers ne savent pas lire avec fluidité un texte un peu ardu ni écrire trois lignes sans faute de français ni effectuer le calcul d’un pourcentage un peu complexe sans l’aide d’une calculette ou d’un ordinateur.
A part ça, ils sont très compétents dans leur domaine et un enfant de deux ans a compris le fonctionnement d’un téléphone portable avant même que son grand-père ait terminé de lire le mode d’emploi incompréhensible après avoir subi plusieurs traductions par des techniciens japonais, anglais et français très au fait des capacités de cet objet à la technologie avancée, mais très peu au courant des règles élémentaires de la syntaxe. Le texte original, à l’orthographe et à la grammaire aléatoires, devient, traduit, complètement indigeste. Heureusement, les bébés d’aujourd’hui naissent avec un bouton de souris greffé à l’index et leurs parents ont remplacé le hochet agaçant par un clavier au cliquetis familier et rassurant. Et les bambins savent cliquer sur leur écran avant de savoir correctement manier la fourchette. Nombreux sont d’ailleurs ceux qui, à vingt ans, brandissent encore la leur comme une… fourche !!!
Bref, à quoi bon l’examen du bac s’il n’est plus qu’une attestation de présence – parfois toute virtuelle ! – d’un élève dans un établissement scolaire jusqu’à l’âge de 18, 19 ou 20 ans ? Certains disent qu’il sert à les habituer à une situation de stress. Oui, très bien !… A moins qu’un expert ne nous dise bientôt que le bac, source d’anxiété extrême, est particulièrement préjudiciable au développement de nos adolescents qui garderaient de cette terrifiante épreuve un traumatisme insoutenable dont les séquelles seraient imprévisibles. D’où peut-être le désir progressivement récurrent de certains élèves d’envoyer leurs professeurs ad patres ! Ils anticipent !
Alors on décidera d’abolir le bac ! En même temps, pour aller pointer aux Assedic, bac ou pas…
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oui des bac qui ne rapportent que bien peu!
bac plus 3 ou 5 ne donne que peu de chose! mais un emploi si possible faisant réference à une amie de 27 ans je me dis heureux ceu celles qui trouvent du travail pour 1100 euros!
merci isa
C’est beaucoup pour cette Americaine à réfléchir … et de traduire … mais un sujet bien trop intéressant de laisser. Je souhaite que j’aie une meilleure compréhension de français, parce que j’ai beaucoup de dire sur ce sujet!
On a la même problème, ou au moins similaire, aux États Unis. Peu de jeunes sont bien éduqué, la majorité, ils sont bien informé sur sujets dans lesquels ils ont d’intérêt, mais ils ne sont pas bien éduqué… et les autres, ils n’ont ni éducation ni connaissance spécialisée. On a également l’education qui est financé par le gouvernement, comme les écoles françaises.
Beaucoup des problèmes dans le système Americain proviennent de la manière dans lesquels les écoles sont financé. Ils reçoivent des fonds proportionellement aux nombres d’élèves qui réussissent. Alors, les écoles ne sont pas motivé pour éduquer les jeunes autant qu’ils veulent les avancer à travers le système, et malheureusement, ils sont tenté de risquer .
Je pense aussi que le système n’a pas adapté bien au temps. Nouveaux programmes et curricula sont forcé d’être en accord avec la structure actuelle. Mais peut-être, comme tu as dit, on a besoin de jeter la structure et recommencer.
Thank you for such a thoughtful, and thought-provoking, post!
Desolée, la fin du 3eme paragraph est: … ils sont tenté de risquer (inflation des notes — c’est « grade inflation » en anglais, mais je ne sais pas en français).
The pleasure is for me, Tracey ! et bravo pour la qualité de ton français ! On se plaint souvent que les Anglais et les Américains ne font aucun effort pour apprendre une langue étrangère ; tu es la preuve du contraire et je te remercie de l’effort que tu fournis pour donner ton avis sur mes articles en français.
entièrement d’accord sur la valeur du bac de nos jours.
ils sortent tous diplômés et n’arrivent pas alligner deux mots sans faire de fautes d’orthographe.
je vais paraître rétrograde, mais je préférai 100 fois, l’époque de notre enseignement.
pardon de parler comme une vieille.
Hé bien c’est bien pessimiste tout ça! Le BAC reste le BAC, ce fameux diplôme napoléonien qui fait encore trembler chaque élevé, du génie au moins bon… Certes son utilité reste aujourd’hui à démontrer, mais néanmoins, le bac demeure pour l’élève l’aboutissement de sa scolarité, un passage nécessaire, le diplôme de référence , celui accroché dans la chambre de ses parents et ses grands parents, bref un souvenir indélébile mauvais ou bon mais dont dont les aigreurs sont atténuées par le temps pour laisser place à des souvenirs plutôt nostalgiques. Et puis, c’est vrai qu’au regard de ces forts taux de réussite il est très simple de critiquer : »on offre le BAC », »le BAC c’est des conneries, n’importe quel abruti a mention trés bien ». Hé bien j’ai envie de dire NON. Je dois juste concéder que l’orthographe est une tare aujourd’hui, les professeurs ont d’ailleurs renoncé à pénaliser fortement les fautes d’orthographe. Mais ce que l’on demande aujourd’hui, à cet examen du Baccalauréat, n’est en rien « FACILE ». Les programmes de révisions sont très conséquents, et la réussite à cet examen requiert réellement des qualités. Ce que je pense c’est que les élevés ont plus d’ambition car chaque année la concurrence augmente ainsi que la qualification des étudiants; les élèves du XXIeme siècle connaissent des temps très compliqués et pour se démarquer il faut alors aujourd’hui un bac +5 au minimum, sinon sur le marché du travail on ne vaut RIEN! De ce point de vue, le bac est en effet inutile, mais il est aussi strictement inutile de rabaisser le crédit du bac qui reste totalement honorable. Je n’ai en effet pas vraiment compris le but de cet article. Une rancœur à exprimer? Une vengeance personnelle? Alors avant de critiquer, de rabaisser, à vos stylos, cela ne devrait pas être trop compliqué un commentaire de français, hein, surtout lorsque l’on sait conjuguer et accorder. J’attends alors avec impatience votre 18 au BAC français en 2010, car de toutes manières le niveau des élèves est tellement merdique qu’il ne devrait pas être trop dur de se démarquer parmi une majorité absolument conne.
Aucun pessimisme dans mon article qui se voulait simplement réaliste. Mon propos était un constat : la baisse du niveau de culture générale des élèves. Une voisine, jeune retraitée de l’enseignement secondaire, nous le confirmait récemment : non seulement une baisse du niveau de connaissances générales mais également une baisse de la capacité de concentration. En fin de carrière, il ne lui était plus possible de solliciter l’attention de ses élèves pendant plus d’une heure et demie et impensable de surcroît d’exiger un travail à la maison. Je pense d’ailleurs que ce manque de concentration et de travail se ressent dans la vie professionnelle de la jeune génération : on s’y heurte partout, quasiment dans tous les domaines. Votre commentaire est d’ailleurs révélateur puisque vous dites que les professeurs ont renoncé à sanctionner les fautes de français ! Remarquez, ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre puisque je vis partiellement de cette médiocrité de la maîtrise de la langue écrite…
Je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites que sur le marché du travail, un jeune ne vaut rien s’il n’a pas bac +5. Mon fils a un bac+2 en alternance et il a décroché un emploi en CDI avant même d’avoir terminé sa formation ! Même pas le temps de partir en vacances ! Et je connais des jeunes qui ont un bac+5 et qui ne trouvent pas d’embauche à leur niveau ; les employeurs préfèrent embaucher des bac+3 qui leur coûteront moins cher. Et ces diplômés bac+5 traînent de stages en CDD dans des branches qui ne sont pas les leurs pour des salaires de misère.
Je n’ai aucune rancoeur ni aucune vengeance à exprimer et je n’ai jamais écrit que la majorité des élèves était conne. Je laisse à d’autres la vulgarité d’expression, qui est aussi une marque de notre temps… Par ailleurs, j’ai assez de lucidité et d’humilité pour savoir que je n’aurais pas 18/20 au bac de français, même si je sais mieux écrire que la plupart des lauréats !!!