Ainsi que me l’ont conseillé certains d’entre vous, j’ai envoyé aujourd’hui un courrier à Madame Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication.
En voici la copie.
MINISTERE DE LA CULTURE
ET DE LA COMMUNICATION
Madame Christine Albanel
3 rue de Valois
75033 PARIS CEDEX 01
Heillecourt, 19 mars 2009
Objet : Refus par la bibliothèque de ma commune d’accueillir mes livres
Madame le Ministre,
Ecrivain public indépendant depuis 2004 et auteur autoédité depuis 1999, lauréate de nombreux concours littéraires régionaux, nationaux et internationaux, j’ai publié cette année mon 11e ouvrage, un roman intitulé « La Lavandière d’Igney », dont la presse locale a déjà parlé.
La bibliothèque associative de ma commune (Heillecourt dans le 54) a acquis chacun de mes livres, ainsi qu’une dizaine de bibliothèques du Grand Nancy.
Samedi dernier, j’ai appris avec consternation qu’elle n’achètera pas mon dernier livre.
Deux raisons ont été invoquées :
1/ mes livres ne sortent jamais et 2/ je ne suis pas inscrite à la bibliothèque
Si mes livres ne sortent jamais – ce propos est contraire à ce que me disaient régulièrement les bénévoles – pourquoi avoir attendu le 11e ouvrage pour ne plus les acheter ? Et s’ils ne sortent vraiment pas, n’est-ce pas la faute de la bibliothécaire qui n’aura pas su proposer aux Heillecourtois l’ouvrage écrit par un auteur de la commune ?
S’il est vrai que je ne suis pas inscrite à la bibliothèque de Heillecourt, je ne le suis dans aucune autre. Mais Marc Lévy, Guillaume Musso ou Mary Higgins Clark le sont-ils ??? Et ma seule inscription serait-elle suffisante à rendre mon livre digne d’intérêt ?
J’avoue ne pas comprendre cette décision qui me semble arbitraire et la soumets à votre connaissance. N’est-il pas légitime, pour un citoyen, de solliciter le soutien de la commune dans laquelle il paie ses impôts locaux ?
N’est-il pas dommage, pour la culture locale, que les auteurs autoédités rencontrent autant de mal à se faire connaître, non pas du monde entier ni même de la France entière, mais simplement de sa région, de sa ville ?
Je ne prétends pas que mes livres soient d’une qualité littéraire extraordinaire ; je pense néanmoins qu’ils ne font pas honte aux bibliothèques qui les accueillent.
Si le libraire a pour vocation de vendre l’objet quelle que soit sa qualité intrinsèque, celle des bibliothèques ne devrait-elle pas être la promotion pure et simple des auteurs locaux qui n’ont pas la chance ni les appuis nécessaires pour être édités par les grandes maisons parisiennes ? L’édition à compte d’éditeur est-elle le seul garant de la qualité littéraire d’un ouvrage ? Au vu de tous les livres qui garnissent les rayonnages des libraires et des bibliothèques, je ne le crois vraiment pas !
Je pense qu’il est en votre pouvoir, Madame le Ministre de la Culture et de la Communication, d’aider les auteurs locaux autoédités à se faire connaître. Le mépris dont nous sommes souvent victimes est injuste et intolérable.
Je suis généralement contre toute discrimination, fût-elle positive, mais peut-être faudrait-il imposer à chaque bibliothèque un quota de livres des auteurs locaux ?
Avec mes remerciements pour l’attention que vous apporterez à ce courrier, je vous prie de croire, Madame le Ministre, à mes sentiments les plus distingués.
Mais tu rêves mon Isa, je n’ai aucune confiance en cette ministre, au cours de notre histoie, la culture, à part Malraux n’a pas été souvent à droite !
Oui, bien sûr, je rêve ! Je rêve d’un monde où les opinions politiques d’un artiste n’auraient aucune incidence sur la mise en lumière de son oeuvre… Je rêve d’un monde où la culture serait accessible à tous… Je rêve d’un monde où le nombre d’exemplaires vendus ne déciderait pas de la qualité littéraire d’un livre… Oui, je rêve… Martin Luther King aussi rêvait… Certains n’ont d’ailleurs plus que cela pour rendre leur vie supportable… En même temps, je suis lucide ! Mais ne rien faire serait encore pire !!! Cela serait reconnaître que je suis d’accord. Eh bien non ! je ne suis pas d’accord ! J’ai bien conscience de n’avoir pas les moyens de faire changer les choses dans le domaine qui m’occupe actuellement, mais je peux au moins dire que je ne suis pas d’accord. Profitons-en, nous vivons dans un pays où le citoyen a encore le droit de s’exprimer librement…
Dernière publication sur : DES MOTS
On peut toujours rêver, mais heureusement on a « encore » le droit de s’exprimer et Madame la Ministre a bien le droit aussi et surtout le devoir de se tenir au courant de tout ce qui se passe dans notre pays et donc de savoir quand l’un de « ses » citoyens se sent lésé ! Je t’adresse mon soutien, Isabelle, aucune action pour te faire entendre ne sera vaine !
je vois que monique n’y croit pas trop à ta lettre, mais il ne faut pas baisser les bras, au moins tu auras tenté quelque chose.
une fois j’ai écrit au ministre du travail en poste en 1999,
j’ai reçu une réponse, même si dans cette lettre tout ce qui étais dit je le savais déjà. bon cela fait quand même plaisir d’avoir été lue.
bon courage. il faut bien que cette histoire aboutisse et je suis de tout coeur avec toi. j’ai signé la pétition,la première fois, j’ai eu un problème, mais j’ai relancé la machine et reçu confirmation de mon inscription.
j espere qu il sera au courant de ta lettre mais je me permet dans douter , mais bravo pour ton culot .
ouvre un livre d or et on signe pour toi une petition
Monique ! Voyons, un homme qui s’est battu contre Franco (caudillo de España por la gracia de Dios) n’était certainement pas de droite. S’il a été Ministre de la Culture sous De Gaulle, il ne le devait qu’à son statut d’écrivain et de résistant.
Malraux s’est battu toute sa vie contre l’oppression et pour la liberté.
Je doute qu’il ait voulu, de nos jours, intégrer un gouvernement régalien.
Dans Ministre de la Culture, il y a Ministre et il y a Culture. Malraux était la Culture, Albanel n’est que ministre.
Enfin pour finir, entre Malraux et Alabanel, il y a un fossé tel qu’on pourrait aisément y enterrer tous les livres jamais parus dans le monde, ce que je ne souhaite surtout pas.
Mais quand même, c’est bien d’alerter les politique de temps à autres sur des petits faits de sociétés. Ça les rapproche un peu de la « France d’en bas »…
Bravo Douce Isabelle… continuons le combat…
Rémy de BORES, Romancier
Malraux, malgré toutes ses qualités, était bel et bien dans un gouvernement de droite ! Peut-on soutenir, encore aujourd’hui, que Monsieur Kouchner soit de gauche ?
La politique et la culture je connais Isa!
j’ ai cru en bcp mêm en mon avocat!
mais ce jour je me bats pour obtenir ma carte cmu prie pour ne pas tomber malade!
alors tu sais 15 ans à attendre ma réintégration!
la popo la cucu: c’ est bon!
2 fois sos médecin en 10 jours:! alors continuons à rêver!
lorsque je pourrais éditer un recueil ou auto éditer un livret de quelques feuillets! ce sera beau!bissssss