Un grand merci à tous ceux et celles qui m’ont déjà manifesté leur soutien.
Je tiens à préciser que la bibliothèque de Heillecourt n’est pas municipale mais associative et que la décision de refuser mon livre n’émane donc pas de la mairie. D’où ma volonté d’en informer le maire.
Ci-dessous mon courrier du 16 mars 2009 adressé au maire de ma commune :
« Objet : Refus d’accueillir mes livres à la bibliothèque
Monsieur le Maire,
Auteur autoédité depuis 1999, j’ai eu la chance de rencontrer dès la sortie de mon premier recueil Madame Evelyne Dumont, bibliothécaire à Heillecourt, qui a acquis cet ouvrage et les suivants et m’a par ailleurs donné l’occasion d’organiser des mini-conférences sur la poésie et l’art de la nouvelle. Je suis par ailleurs à l’origine du concours de nouvelles de Heillecourt que j’ai organisé avec elle.
Après son départ, son successeur a continué à acheter un exemplaire de mes livres. Toutefois, en désaccord avec lui, j’ai cessé toute activité bénévole. Les personnes qui lui ont succédé ont également acquis mes livres.
Samedi dernier, j’ai appris avec consternation que la bibliothèque n’achètera pas mon dernier livre, un roman intitulé « La Lavandière d’Igney » dont la presse a déjà parlé et qui a fait l’objet d’une présentation avec séance de dédicaces à la Médiathèque de Laxou.
Deux raisons ont été invoquées :
1/ mes livres ne sortent jamais et 2/ je ne suis pas inscrite à la bibliothèque
Si mes livres ne sortent jamais – ce propos est contraire à ce que me disaient régulièrement les bénévoles – pourquoi avoir attendu le 11e ouvrage pour ne plus les acheter ?
S’il est vrai que je ne suis pas inscrite à la bibliothèque de Heillecourt, je ne le suis dans aucune autre. Il faut savoir qu’une dizaine de bibliothèques du Grand Nancy achètent mes livres…
J’avoue ne pas comprendre cette décision qui me semble arbitraire et la soumets à votre connaissance. N’est-il pas légitime, pour un citoyen, de solliciter le soutien de la commune dans laquelle il paie ses impôts locaux ? J’aimerais préciser que durant dix ans, j’ai participé de manière très active à des concours littéraires en France et en Belgique. Très souvent lauréate, j’ai toujours insisté pour qu’il soit mentionné que je venais de Heillecourt, et non Nancy.
Avec mes remerciements pour l’attention que vous apporterez à ce courrier, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à mes salutations distinguées.
Copies à Madame Monge et à Loisirs et Rencontres »
Je ne manquerai pas de vous informer de la suite éventuelle donnée à ce courrier.
Chère Zaz,
Tu es une fidèle de la médiathèque de Laxou (il m’arrive même de dire que tu es la plus laxovienne des heillecourtoises) et je te remercie de ta présence culturelle dans cette ville.
Ta mise au point est importante : parfois, le tissu associatif n’a pas la même vision que celle de la ville… Je suis sûr que le maire de Heillecourt aura à coeur d’expliquer à ceux de l’association qui te « résiste » tout l’intérêt qui réside dans la promotion d’auteurs locaux.
Bises.
Laurent GARCIA
Maire de Laxou
Bonjour !
J’apporte tout mon soutien à Isabelle.
Sachant que la bibliothèque d’Heillecourt est associative et non municipale, je m’insurge encore plus contre son refus d’acquérir « La lavandière d’Igney ». En effet, j’ai participé à la vie associative d’Heillecourt il y a une vingtaine d’années. J’en garde un bon souvenir. A cette époque, les personnes avec lesquelles je faisais du bénévolat étaient ouvertes d’esprit, intelligentes, et la couleur de peau, la religion, la sexualité ou… les opinions politiques des uns et des autres n’entraient jamais en ligne de compte dans nos rapports, n’auraient absolument jamais terni l’image que l’on avait les uns des autres ou n’auraient jamais influencé nos décisions.
Qu’est donc devenue la vie associative d’Heillecourt ?
Je ne sais pas qui a pris la décision de ne pas acheter l’ouvrage. Est-ce le président de l’association « loisirs et rencontres » dont dépend la bibliothèque, ou l’un de ses collègues ? Quoi qu’il en soit, j’espère que leur décision n’a pas été influencée par les divergences politiques ou d’opinion de l’auteur par rapport aux leurs. Malheureusement je ne vois aucune autre explication. Eh bien, je trouve cela mesquin et cela va à l’encontre de l’esprit associatif.
J’ai des amis qui habitent Heillecourt depuis des décennies et d’autres qui s’y sont installés récemment. Je me dis que mes amis et leurs voisins devront se poser la question à chaque fois qu’ils iront à la bibliothèque : « Comment s’est fait le choix des livres qu’on me propose ? Combien de livres ont subi la censure et, pour d’obscures raisons, ne sont pas sur les étagères ? ». Je n’aimerais pas être à leur place. Mais, heureusement, dans la commune où j’habite, on privilégie la qualité et les livres de Mme Chalumeau sont appréciés, ils « sortent ». Les communes qui achètent régulièrement ses livres ne le feraient pas si ces derniers ne rencontraient aucun succès auprès des abonnés.
Mme Chalumeau est un auteur lorrain qui commence à percer, elle est médiatisée grâce à des passages à la radio, à la télévision ou dans le journal. C’est un auteur de qualité, ses nombreux prix littéraires nationaux et internationaux l’attestent. Comment une association peut-elle priver les Heillecourtois de ses talents ?
Enfin, j’aimerais rappeler que, lors des remises de prix littéraires à l’autre bout de la France ou à l’étranger, Mme Chalumeau ne manque jamais de citer Heillecourt. Quel rayonnement pour cette commune dont personne en Vendée, dans le Nord, ou en Belgique, n’avait entendu parler avant le passage de son auteur local ! Quelle gentillesse de la part de cet auteur lorrain qui pourrait tout aussi bien dire qu’elle est de Nancy, ville bien plus connue qu’Heillecourt !
Alors, franchement, cette publicité pour « Heillecourt, une agréable petite ville de Meurthe-et-Moselle », ne vaut-elle pas 13 euros, prix de l’ouvrage « la lavandière d’Igney » ?
Avec tout mon soutien pour son auteur !
Bonjour Isabelle,
J’ai le sentiment d’arriver après la bataille et je m’en excuse, je ne m’étais pas connecté ce week-end.
Cependant, je me range aux nombreux soutiens que vous avez déjà reçu et n’hésiterez à signer une pétition ou tout courrier en votre faveur.
Je pense qu’écrire au maire était une bonne initiative. Il ne peut logiquement qu’être sensible à vos propos et vous soutenir. Ecrire également au ministre de la culture, Mme Albanel, comme il vous l’a été conseillé, ne me semblerait pas de trop ; ne serait-ce que pour informer du mépris affiché par les bibliothèques à l’égard des auteurs auto-édités.
Il s’agit clairement d’un parti pris de la direction (ou de la directrice seule) de la bibliothèque, car, bien que n’ayant lu aucun de vos romans (mais cela ne saurait tarder), je ne doute pas une seconde de la qualité de votre prose étant donné la perfection de vos vers ! Par ailleurs, auraît-on demandé à un « grand » nom de la littérature de s’inscrire à la bibliothèque pour acheter son livre ?
Tenez-moi, s’il-vous-plaît, au courant de la suite donnée à cette situation scandaleuse.
Amicalement,
Florent