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Archive journalière du 10 fév 2009

CYPRIS, le site de Philippe Jeannet

Ceux qui aiment la poésie vont être enchantés ! Car le site que je vous présente recèle des trésors, tant en poésie classique que libre et même en chansons. En plus, Philippe est de ceux qui aiment partager et font la part belle aux « confrères » dans son site. La qualité est assez rare pour être soulignée !
Philippe JEANNET s’adonne à tous les jeux d’écriture : poésie, nouvelles, contes, scenarii et dernièrement sketches. C’est un passionné d’écriture, mais aussi des papillons, du badminton, de sa ville, etc.
Il a publié plusieurs ouvrages en auto-édition : poèmes libres, classiques, humoristiques, contes et nouvelles, ainsi qu’un guide de versification sous forme de fiches.
Avec beaucoup d’humilité, qualité qui caractérise souvent les meilleurs dans leur discipline, il essaie d’apporter son aide aux nouveaux auteurs, qui peinent parfois à trouver une communication satisfaisante dans le monde de l’écriture, aventure pourtant si passionnante.

Pour découvrir son site qui vaut le détour et mérite de rester dans vos favoris : http://www.cypris58.com

L’abbé pédophile

Une nouvelle affaire de mœurs a été détectée avant même que le clergé ait eu le temps de camoufler le délit en mutant la brebis galeuse dans un autre diocèse.
Un garçon de treize ans fait connaissance sur Internet d’un jeune homme. De messages en messages, ils en arrivent à se donner rendez-vous. Cela se passe dans le Nord.
Sur le lieu du rendez-vous, l’adolescent constate que le jeune homme n’est pas si jeune, et quand celui-ci propose de l’emmener chez lui, le garçon se méfie. Il se dérobe et fait faux bond à son compagnon. Il se confie à ses parents qui le croient sur parole et portent immédiatement plainte. Dieu merci, c’est le cas de le dire, la police prend la plainte au sérieux.
Au domicile du prétendu jeune homme, les policiers découvrent un prêtre. Dans son ordinateur, ils trouvent des preuves accablantes pour l’homme de foi tombé dans la luxure, qui visionnait des vidéos pornographiques mettant en scène des adolescents.

Moi qui craignais que l’affaire d’Outreau fît du tort aux enfants victimes d’inceste et de pédophilie, je me réjouis de constater que la parole des enfants et adolescents est toujours écoutée. Car contrairement à une opinion répandue, les affaires d’inceste et de pédophilie n’ont pas augmenté, elles sont simplement dévoilées et les coupables arrêtés et jugés. La poursuite de ces criminels n’est cependant possible que si la voix de l’enfant est entendue. Bien sûr, après l’affaire d’Outreau, il est normal de faire preuve de précautions et de respecter la présomption d’innocence, mais il serait dommage que les enfants victimes de ces actes se murent de nouveau dans le silence et la culpabilité.

Un prochain pas serait la prise en charge médicale et psychologique de ces criminels dont la plupart furent autrefois eux-mêmes victimes…

Décalcomanie

J’ai toujours refusé de croire en vos paroles
Quand vous disiez souffrir juste après le plaisir
Pris sur un corps d’enfant que vous aimiez choisir
Parmi ceux qui suivaient le chemin des écoles. 

Vous saviez chaque fois me convaincre en douceur
De venir avec vous, sans autre violence
Qu’acheter bon marché le prix de mon silence,
Vos humides baisers me soulevant le cœur. 
 

Derrière l’écran noir de mes paupières closes,
J’imaginais vos doigts défaisant lentement
Les lacets, les boutons de chaque vêtement,
Retardant les sommets de vos apothéoses. 

Votre souffle rapide effleurait mes cheveux ;
Transi, je respirais l’odeur de vos mains moites
Explorant mes accès, ouvertures étroites
Où glisser malgré tout votre membre nerveux. 

Vos râles écœurants me devenaient mesure
Pour calculer le temps jusqu’à ce point final
Qui délivrait ma peau du contact infernal,
Mais rougie aux endroits de quelque déchirure. 

Après le rituel répugnant du kleenex,
Vous donniez des conseils sur l’attitude à prendre,
Avec des arguments que je croyais comprendre ;
Me quittant vous posiez sur ma bouche un index. 

Je n’ai jamais rien dit, je n’ai pas fait de peine,
J’ai gardé le secret, ma honte et ma douleur ;
Vous voyant retraité, Monsieur l’instituteur,
Je voudrais bien savoir si le remords vous gêne. 

Mais lorsque je répète à des petits garçons
Les mots qui, criminel, ont brisé mon enfance,
Je ressens vos élans et la même souffrance,
Un émoi similaire, identiques frissons.

(Extrait de mon recueil Rouge et Noir Eden)

PS : mon propos n’était bien évidemment pas de stigmatiser le corps enseignant dans son ensemble. L’instituteur est ici victime de la rime !…




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