L’abolition

La TV du service public nous a, une fois de plus, offert un superbe téléfilm sur le thème de l’abolition de la peine de mort en France, bel hommage à Monsieur Badinter de son vivant. Charles Berling, dans le rôle du célèbre avocat et ministre, est très convaincant car sans doute convaincu.
Badinter disait : « On ne peut pas tuer un homme qui n’a pas tué ! ». Je dirais même : « On ne peut pas tuer un homme, même s’il a tué ! ». Condamner un homme à la peine de mort, c’est devenir soi-même un assassin, c’est condamner le bourreau à devenir lui-même un assassin.
Personnellement, je trouve aberrant qu’il ait fallu attendre les années 80 du siècle dernier pour que la peine de mort fût enfin abolie. Et je trouve étonnant qu’un engin aussi barbare que la guillotine ait survécu aussi longtemps après la Révolution Française. Non que je sois pour les méthodes américaines, étant résolument contre la peine de mort, mais il me semble que cette machine à couper vivant un homme en deux était indigne de l’homme moderne.

7 Réponses à “L’abolition”


  • En matière de moyens, je n’ai pas l’impression qu’il y en ait un plus propre qu’un autre pour infliger un traitement indigne de tout homme civilisé. Qu’on le coupe en deux vivant, qu’on le fasse frire, qu’on l’enferme dans une boîte avec 50 g de cyanure, qu’on lui tire dessus (au risque de le blesser), qu’on le précipite du haut d’une chaise avec une corde au cou, que l’on serre une cordelette avec un rouet ou qu’on lui injecte un savant mélange de poison et de tranquillisant. Peu importe le procédé, peu importe de crime qui a précèdé…
    Un homme n’a pas le droit de tuer un autre homme. Tout simplement…
    Après tout, on peut rêver aussi que le Christ Noir fasse lui aussi un miracle en interdisant la vente d’armes et la peine de mort au pays de toutes les violences.

  • peut être plus la guillotine, mais que l’on punisse au moins les vrais coupables, non pas enfermés x années à la charge du contribual. quelque chose de rapide et efficace.
    il y aurait peut être moins de crimes.
    certains sont jugés, enfermés, ressortent pour bonne conduite et recommencent.

  • euh… « quelque chose de rapide et efficace »… mais « peut-être plus la guillotine »… Personnellement, le « peut-être » est de trop ! Mais c’est quoi quelque chose de rapide et efficace si on exclut la mort par quelque moyen que ce soit ? Couper la main aux voleurs et la bite aux violeurs ?

  • rien a ajouter!
    même si un homme mérite perpette!
    la mort est tellement absurde ……………. sans doute parce que nul ne sait ce qu’ elle est vraiment!
    mais je vois derrière ce terme peine de mort!
    suppression de la vie alors que des h et f se battent tous les jours pour sauver des vies!!!
    ou va t on!!!!!!!!!!!!!

  • Couper la main aux voleurs et la bite aux violeurs ?
    Voici bien une proposition qui séduirait les démagogues de tous poils qui ne rêve que du Talion : « œil pour œil et dent pour dent ». Dans un climat tel que le notre, ne serait-ce plutôt « pour un œil les deux yeux et pour une dent toute la gueule (Paul Vaillant-Couturier) ».
    Je compatis chaque fois qu’un enfant se fait violer, tuer ou pire par un pervers tout juste guéri par des psychiatres inconscients. Bien sûr que l’on peut alors avoir envie de hurler avec les loups et préconiser des sanctions exemplaires. Nos démagos actuels l’on bien compris en votant une loi sur l’enfermement après la prison pour les irrécupérables. J’ai personnellement une certaine tendresse pour cette idée. Mais à quoi donc peut servir une peine qui ne résout rien ? La prison est censée faire réfléchir le délinquant et l’amender. A sa sortie, il doit être prêt à repartir droit comme un I, sa dette à la société soldée.
    Alors évidemment, lorsqu’il s’agit d’hommes ou de femmes qui sont inaccessibles au salut…
    Alors oui, lorsqu’un enfant est mutilé, violé, torturé, assassiné on réclame à corps et à cris cette bonne vieille guillotine. Mais une telle épreuve permettrait-elle de dissuader d’autres pervers. La réponse est hélas négative. Alors, prison à vie ? Sans réduction de peine ? Perpétuité totale et incompréhensible, jusqu’à la mort du condamné…
    Une peine à vie… une peine à mort…
    Le cas de Patrick Henri est édifiant : tiré de prison après moult années, il s’est arrangé pour faire une bêtise suffisamment grosse pour retourner dans sa cellule… On a eu de la chance, il n’a tué personne. Mais ça prouve au moins une chose très grave : la prison ne sert pas à grand chose, non plus.
    Alors la solution est peut-être celle proposée par le porte-parole (le porte c…ries ) de l’UMP : détecter les perturbateurs dès la crèche et prendre les sanction avant la délinquance… Quand je pense que ce gars là est en liberté, ça me fait froid dans le dos…

    Rémy de BORES, romancier

  • Eternel débat que celui de la peine de mort ! …
    En tout cas, quoi que vous en pensiez, je dis « bravo » à Nancy chartreux, qui a le courage de ses opinions quand tant d’autres n’osent pas les affirmer de peur du « politiquement incorrect ».

    Cette parenthèse refermée, je me dis contre la peine de mort, contre la guillotine, acte on ne peut plus barbare. Mais franchement, j’avoue que si on violait, tuait, mon enfant (que d’ailleurs je n’ai pas) ou un être cher, je pense que je hurlerais « à mort ». J’aimerais que l’on injecte à l’assassin un cocktail bien dosé qui mettrait fin à ses jours. J’aurais même envie de tuer de mes propres mains (qui du coup le seraient nettement moins) cet odieux individu, ce qui est loin d’être incompatible avec mon caractère entier et parfois extrême.
    Alors je sais, Rémy, vous avez raison, la peine de mort n’est pas dissuasive, et vouloir la mort de l’assassin d’un enfant n’empêchera pas les autres débiles de la terre de continuer à faire du mal. Et je pense que Nancy Chartreux se trompe quand elle croit que le nombre de crimes diminuerait si la peine de mort était réinstaurée. Alors quand la raison l’emporte sur mon tempérament, je pencherais pour une prison à perpétuité incompressible. D’ailleurs j’ai aimé votre terme « perpétuité totale et incompréhensible » qui ressemble à un lapsus, mais qui, au vu de votre dextérité écrite ne l’est sûrement pas…
    Bien sûr, la « vraie perpèt’ » coûte cher à la société, mais au moins, elle permettrait de protéger les citoyens. Et puis on dépense tellement d’argent pour d’autres choses moins bien moins nécessaires à mon avis.

    C’est bien ce que je disais : éternel débat…

  • Puisque l’on peut envisager de dépenser l’argent du contribuable à « entretenir » des prisonniers à perpet’, pourquoi ne pas essayer de leur offrir une vraie thérapie qui remettrait ceux qui n’ont pas mérité perpet’ « peut-être » droit dans leurs bottes ?
    Moi qui ai un enfant, j’ai toujours été contre la peine et j’espère que je n’aurais pas crié « à mort » si un malade (car ces criminels sont avant tout des malades) avait assassiné mon gamin après l’avoir violé.
    Je ne crois pas qu’un être humain soit pourri dès la naissance et je suis pour donner une deuxième chance. Il suffit de se pencher sur le passé des criminels pour comprendre un peu comment ils ont pu en arriver là. Evidemment, tous les enfants malheureux ne deviennent pas des criminels. Question de chance, de caractère, de rencontres aussi. Bref, l’histoire de l’accusé qui constitue souvent les fameuses circonstances atténuantes. Mais il faudrait peut-être une structure entre la prison et le retour à la liberté. Car c’est vrai que les anciens détenus, parfois, font tout ce qu’il faut pour retourner en cellule. Voilà un vrai paradoxe : la liberté est difficile à vivre !!!

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