J’ai eu l’occasion, il y a environ un an, de rendre compte dans ce blog de ces poètes qui ne lâchent plus le micro une fois qu’on le leur a donné et qui, gonflés d’orgueil et d’autosuffisance, assomment le maigre public, souvent les amis de chaque participant, de leurs vers approximatifs qu’ils déclament tels des alexandrins cornéliens. Car souvent les poètes les plus acharnés à vouloir lire leurs textes sont des médiocres ; les meilleurs ont, paradoxalement, un égo moins développé, doutent toujours de la qualité de leurs écrits et se tiennent volontiers en retrait.
On retrouve le même phénomène chez les peintres.
Nous sommes entrées aujourd’hui, tout à fait par hasard, dans une galerie de peinture. L’artiste exposé nous était totalement inconnu. Il n’y avait d’ailleurs pas un chat dans la salle. Il faut dire que ce n’était pas le jour du vernissage… Car il faut être un artiste mondialement connu et mort de préférence pour remplir une salle d’exposition en dehors du jour du champagne et douceurs. Peu résistent à l’appel du petit four, et s’il faut pour cela faire semblant de s’extasier devant quelques toiles, bah ! qu’à cela ne tienne ! Mais revenons à notre artiste qui n’avait pas encore atteint la notoriété locale et n’était pas mort non plus…
Dès l’entrée, nous vîmes une impressionnante série d’autoportraits dans des attitudes et situations différentes. Le peintre, à l’égo surdimensionné, nous expliqua sa démarche, sa quête, son inspiration, sa mise à nu sur la toile, le don de soi pour l’art, et blablabla et blablabla. Cela en devint assommant, j’ai cru que j’allais m’endormir debout ! Et cette suite d’autoportraits, par ailleurs très grossiers, nous lassa très vite.
Nous avons rapidement laissé l’artiste s’écouter et se contempler à l’infini dans cet espace confiné rempli d’images de lui-même, ce qui doit considérablement nuire à l’ouverture d’esprit !…
Evidemment, vous comprendrez que je taise le nom de cet artiste qui ne mérite pas que je lui fasse de la pub et qui pourrait bien me traîner devant les tribunaux pour avoir osé critiquer son art. Car c’est ainsi : aujourd’hui, on n’ose plus dire et encore moins écrire qu’on n’aime pas un artiste !…
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je suis d’accord avec toi, que bien souvent les gens viennent aux vernissages, pour se restaurer, et j’en connais autour de moi.
ils viennent aussi pour papoter et ne s’interessent pas du tout aux tableaux.c’est pour cela que je préfère, de loin, une visite en toute intimité.
IL aurait fallu venir à mon expo! tu n’ aurais pas senti ! ni orgueil! peu de gens et beaucoup de discussions: des échanges: je pense t’ avoir adressé isa l’ article de presse que le casino m’ a envoyé par mail! 2 h 30 d’ échange sur la peinture et autres!!! mais on ne peux être partout!comme dis le délég a la culture et le maire de contrex des gens de qualités , peu de champagne coulé! je suis ravi!!