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Archive journalière du 12 nov 2008

Association « Léa pour Samy » en faveur des autistes

J’ai reçu ce jour un mail appelant à signer une pétition. J’allais envoyer le courriel à la benne lorsqu’un mot retint in extremis mon attention : autisme. J’ai lu le mail, visité le site, signé la pétition et participe à la mesure de mes moyens à la diffusion du sujet auquel je suis particulièrement sensible.

« Bonjour à tousL’association « Léa pour Samy » (www.leapoursamy.com) lance une pétition nationale afin de recuillir 100.000 signatures d’ici fin décembre 2008 pour pouvoir saisir le conseil d’Etat au sujet de l’autisme en France.

En effet cette pathologie, qui touche 0,5% de la population, est encore largement considérée par les professionnels de santé en France comme une maladie mentale (« psychose infantile » ou encore « dysharmonie psychotique »), en contradiction avec les critères internationaux de l’OMS et avec les recommandations de la Haute Autorité de la Santé et de la Fédération Française de Psychiatrie, qui reconnaissent sa nature de handicap neurologique.

La distinction est d’importance: un enfant considéré atteint d’une maladie mentale est placé en hôpital de jour (hopital psychiatrique pour enfant), et les enfants autistes ainsi pris en charge ne progressent généralement pas et passent  le plus souvent le reste de leur vie en circuit psychiatrique (hôpital ou maison d’accueil). A contrario un enfant que l’on considère atteint d’un handicap, peut le surmonter à l’aide d’une rééducation adaptée, d’autant plus, dans le cas de l’autisme que celle-ci est entreprise tôt (avant 7 ans, voire avant 3 ans si possible). C’est par exemple le cas du fils de Francis Perrin qu’on a pu voir jeudi 23/10 sur « Envoyé Spécial ».

Dans un cas l’enfant reste le plus souvent à vie à la charge de la société. Dans l’autre il progresse suffisamment en quelques années de prise en charge pour qu’un enfant autiste sur deux devienne un adulte partiellement ou totalement autonome.

Le but de cette pétition est de supprimer définitivement cette aberration française dont tant de familles souffrent encore aujourd’hui. Il ne s’agit que d’exiger que les professionnels de santé et particulièrement du secteur psychiatrique, se conforment aux standards internationaux reconnus de plus par leur propre hiérarchie. Etant directement concerné par ce problème, comme la plupart d’entre vous le savent déjà, je vous remercie donc si vous êtes d’accord de signer cette pétition et de la transmettre au plus de gens possible, d’ici la fin de l’année 2008.

http://www.leapoursamy.com/firma.asp  »

Si vous signez, tant mieux pour tous les autistes et leurs familles, car je pense qu’il faut que les choses bougent pour ces enfants prisonniers d’eux-mêmes. Si vous ne signez pas, il ne vous arrivera rien de fâcheux.

Un garçon pour la vie ?

Selon l’adage : une fille pour la vie, un garçon pour vingt ans… Le mien en a vingt-trois et, Dieu soit loué, il est toujours bien présent dans ma vie ! Cela dit, il est encore célibataire…
Nous étions hier chez lui pour tapisser le salon de son nouvel appartement. Mal en forme depuis une semaine avec une trachéite qui s’éternise, j’attendais, à moitié allongée sur le canapé, que Monique libère la salle de bains. Quand je suis comme ça, avec l’envie de rien, je commence à ruminer… Et je me demandai pourquoi je devrais, fiévreuse et catarrheuse, passer un jour férié à tapisser. La réponse s’imposa, à la fois limpide et absconse : PARCE QUE ! Parce que c’est mon fils et que je ne pouvais pas le laisser se débrouiller seul même si le p’tit con, il y a quelques années, au plus fort de sa crise d’adolescence tardive, nous avait laissé tomber avec nos propres travaux, ne daignant pas lever même le petit doigt pour déplacer le moindre objet… De nature rancunière, la tentation était grande de lui rendre la monnaie de sa pièce… Mais parce que le p’tit con qu’il était est toujours mon fils, je me suis extirpée du canapé malgré les quintes de toux qui me secouaient régulièrement.
L’avantage de tapisser avec Monique est que nous en avons déjà plusieurs fois l’expérience. Lorsque, juchée sur le plus haut échelon de l’escabeau pour atteindre, à bout de bras, le plafond situé à 2,80 m de hauteur, je tendais la main vers le bas pour avoir un outil, Monique me donnait d’emblée la règle, le cutter, les ciseaux, la roulette, dont j’avais besoin sans qu’il me soit nécessaire de les réclamer. Elle coupait et encollait les lais pendant que j’en terminais un. Le temps de déplacer mon escabeau et elle me tendait le suivant.
Sept heures plus tard, nous avions terminé, fatiguées mais heureuses du travail accompli car la pièce était belle. Et mon fils avait l’air content…

Il y a quatre-vingt-dix ans

Nous fêtions hier le quatre-vingt-dixième anniversaire de l’armistice de 1918. Aucun Poilu dans ma famille. Mais parmi mes clients, des hommes et des femmes qui m’ont raconté comment la « Grande Guerre » les avait privés d’un père ou leur avait rendu un père estropié, taciturne ou violent, à jamais changé aux dires de leur mère qui ne reconnaissait plus leur mari.
J’entends parfois dire qu’ « il faudrait une bonne guerre pour redresser l’économie ». Mon grand-père le déclarait volontiers. Personnellement, je préfère vivoter et vivre en paix. Car si une nouvelle guerre n’infligerait sans doute pas à mon fils de 23 ans des conditions de vie effroyables dans des tranchées à moitié remplies de boue et d’excréments, elle me le tuerait peut-être, ou me le rendrait amputé, d’un bras ou d’une jambe et de l’âme.
Alors non ! tout plutôt qu’une nouvelle guerre !




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