Et voilà ! on papote, on s’épanche, on se raconte, on déblatère, on dénonce, on critique, on encense et un beau jour, on arrive au centième article ! Cent articles – sans compter les résumés, les spectacles, les voyages, les poèmes – en huit mois et demi d’existence de ce blog. Ca fait presque douze articles par mois soit trois articles par semaine. Moi qui ai horreur des chiffres, j’adore les statistiques !!! Alors quand on me dit que je ne parle pas beaucoup, je me dis que les gens ne savent pas lire ! Car il n’y a pas plus bavard qu’un écrivain ! On a toujours quelque chose à raconter et tout est prétexte à écrire. Ce que l’on vit, ce que l’on voit et ce que l’on entend est rapidement transformé en articles, nouvelles ou romans. La plume de l’écrivain se nourrit du quotidien et les personnes qui l’entourent deviennent les personnages de ses livres.
Mais l’écrivain le plus bavard a l’avantage, sur celui qui n’écrit pas, de n’imposer à personne son verbiage. Chacun est libre de fermer le livre ou de cliquer sur la petite croix en haut à droite de l’écran pour se libérer de l’insupportable bavardage. Alors que, en chair et en os à vos côtés, l’impénitent bavard continuera à vous casser les oreilles et vous tairez pour ne pas risquer de vous fâcher. La zapette et le clic sont les deux plus belles inventions de ces dernières décennies ! Dans mon enfance, quand la zapette n’existait pas, il fallait se lever de son fauteuil pour changer de chaîne à la télévision. Résultat, on gobait par paresse n’importe quelle ânerie. Aujourd’hui, les raseurs disparaissent d’une simple pression du doigt !Cent articles… du bon et du moins bon, du banal et de l’inintéressant, de l’émouvant et du drôle… Un peu de tout, comme l’humeur, comme les sentiments qui animent l’âme chaque seconde vécue.
Quand l’aiguille de mon baromètre intime est au beau, je me dis que c’est super de partager ainsi, à l’échelle mondiale, mes émotions, mes enthousiasmes, mes colères, mes déceptions, mes espérances, mes ambitions, mes expériences, mes révoltes, mes joies, mes élans, mes coups de foudre et mes coups de gueule. Quand l’aiguille s’enlise dans le maussade, je me demande à quoi rime tout ce cirque, toute cette agitation futile, cette obstination à mettre des mots bout à bout comme d’autres enfilent des perles, cette obsession à vouloir à tout prix laisser une trace de soi sur les rayonnages des bibliothèques et maintenant sur le web, cette toile géante à laquelle se mesure avec délectation tout écrivain mégalo (pléonasme) animé par la fièvre de la reconnaissance. Car il s’agit bien de reconnaissance, autrement dit d’amour, l’interminable quête qui ne s’achève qu’avec les dernières notes d’un requiem…
que dire d’ autre que bravo!!
cent articles en si peux de temps!! normal tu travaille pour!!!
toi au moins tu ne t’ es pas trompé de voie quant à ton devenir professionnel! la preuve en est de par le nombres d’ articles et sa diversité!
si cela doit être considérée comme une obsession alors je dirais juste qu » elle est sans doute la plus saine ! c’ est par l’ obstination que l’ on parvient à un résultat!!
Cent articles! Bravo!
Et cent articles de qualité,qui plus est…
En tout cas, pour en revenir à l’impénitent bavard et à l’écrivain, il est bien vrai que l’écrivain est le plus bavard être qui soit. Seulement il ne parle pas pour parler, dans une cacophonie propre aux perroquets. Il parle de choses profondes. Car, une fois prise la peine de se poser pour écrire, on lève un coin du voile…On se découvre et on se fait découvrir.
Quant à la soif de reconnaissance de tous ceux qui écrivent (de tout le monde en général), je trouve, en effet que le système du net est un excellent palliatif…Simple et gratuit…
En vous renouvelant mes encouragements et félicitations,
Tchitchi
SI LES CHIFFRES NE SONT PAS UNE PRIORITE JE ME DELECTE DE LA JUSTESSE DES MOTS EMPLOYES POUR SITUER UN EVENEMENT C’EST TOUJOURS DU BONHEUR DE TE LIRE ALORS PAS D’ENLISEMENT CONTINUES A NOUS RACONTER LES CHOSES DE LA VIE AVEC AUTANT DE TALENT MERCI D’AVANCE
c’est toujours un plaisir d’aller voir dans ton blog ce qui se passe.
en effet, les écrivains sont peut être bavards, mais quand ils écrivent quelque chose ils le font une fois et si cela nous plaît pas on referme le livre. quelqu’un qui est bavard, parle souvent pour ne rien dire et quand il dit quelque chose il peut le répéter et encore le répéter ne sachant pas souvent ce qu’il a dit et à qui il l’a dit.
quand on écrit, les choses qui font double emploi, on peut les effacer.
depuis quelques temps j’écris mes mémoires, les moments importants.
je ne sais si cela sera lu, mais ce qui est sûr c’est que si un jour ma mémoire me joue des tours, je serai bien contente de me remémoriser.
bisous
nancy
Bravo ,Isabelle!
Qui peut vous reprocher vos bavardages ? bien au contraire, c’est tellement bien écrit!
Continuez donc à me ravir ,selon vos humeurs.
J’espère que les moments où le baromètre émotionnel est à la baisse ne seront pas trop nombreux. C’est toujours avec plaisir que je “feuillette” ton blog pour découvrir les coup de gueule, les moments de joie, les sentiments que tu exprimes. Les internautes sont de plus en plus nombreux à s’arrêter sur ton blog et laissent quelques commentaires enrichissants, donc on peut dire qu’il est intéressant non ?
Il l’est !
Bisous
Bonjour Isabelle,
Je viens de lire votre article et celui du dessus. Ma pensée est ailleurs que dans le chiffre. Si votre Blog en arrive à cette grandeur c’est qu’il est enrichi chaque semaine par votre plume. Une jolie plume de surcroît. Donc le mérite peut lui être attribué.
Ce qui m’amène ici, n’est pas le fait que l’on arrive ou non à une place première en ce monde. Car je pense que chacun a une place bien précise et peu importe la barre de l’échelle sur laquelle chacun se trouve.
Il y a ceux dont la reconnaissance a toujours été de bon augure. Et pour d’autres où elle fut semi-absente voire complètement. Là où j’interviens, car je suis en entier accord avec ce mot : reconnaissance. C’est, pour ma part, une quête qui pousse bien des Hommes à s’élever afin d’avoir un peu de cette-ci.
Mais alors Pourquoi ?
Certes, laisser son empreinte sur Terre, c’est ce en quoi, des gens comme vous et moi aspirent. Au delà de cet aspect, qii relève d’une fusion psychique interne, le but principal d’un écrivain est de faire voyager le lecteur. Ainsi, découvre-t-on cet Inconnu au travers de son livre, ses mots, ses pensées. Ce peut-être un voyage merveilleux, poussant aux rêves et jusqu’au sublime. Conduisant d’autres à s’exprimer, à penser, à réfléchir.
Peut-être me disais-je, que le regard de l’autre, ainsi que son amour, est la source fondamentale de notre Essence. Pourtant, Jean-Paul Sartre a écrit un jour : L’enfer c’est les autres.
J’aurais tant à dire sur ce sujet qu’est la reconnaissance, le regard et l’amour en ce monde bien compliqué et bercé d’une humanité complexe.
Je suis de votre avis : un écrivain a toujours à dire. Mais il existe des écrivains sombres, ne partageant pas forcément et écrivant de façon aléatoire.
Qu’en pensez-vous, si je vous dis, que certains auteurs en complément à ce que vous dites, se nourrissent d’imaginaire ?
Alors, allez-vous me dire qu’il n’en est pas moins la même chose, car l’imaginaire se nourrit à travers de ce qu’il en perçoit du quotidien. Il est des gens spéciaux, vivant reclus, visitant le monde à partir d’une source fantasmagorique et y ajoutant ce côté obscur de la personne.
Voici ma citation du jour :
« Le monde d’un écrivain est un champ vaste qu’il ne laisse jamais en jachère. Mais il ne peut étayer toute sa superficie d’une seule encre. »
Bonne continuation.
Bien à vous Isabelle.
Mes amitiés.
Nathalie.