Depuis 2004, depuis que je travaille à mon compte, nos vacances ne sont plus tout à fait des vacances. Certes, grâce aux technologies modernes, nous avons toujours pu partir, mais jamais plus d’une semaine à la fois. Lorsque nous prenons la route, pour la Bretagne ou ailleurs, je transporte ma petite entreprise avec moi : téléphone et ordinateur portables ainsi que quelques clefs USB. La veille du départ, je transfère les données de mon ordinateur fixe sur l’ordinateur portable via une grosse clef USB de 4 GO. Je n’ai encore jamais pu partir sans emmener du travail : textes à saisir pour un éditeur, textes à corriger, réunions de CE à transcrire, roman de la vie à peaufiner, etc.
Avant de partir en vacances, il me fallait me renseigner sur la présence d’un cyber-espace à proximité afin de pouvoir envoyer et récupérer des fichiers urgents. Et il fallait, chaque jour, jongler avec les horaires d’ouverture de ce lieu et organiser nos sorties en fonction de mes passages obligés par ces ordinateurs connectés à Internet.
Souvent, je disais à Monique : « Si seulement on pouvait se connecter à internet via le téléphone portable ! ». Je guettais donc l’évolution de la technique en termes de communication. Je gardais l’œil, l’oreille et l’esprit ouverts à toutes les modernités dans ce secteur. J’étais… aware… éveillée… attentive… consciente du progrès qui serait pour moi synonyme de liberté.
Et voilà qu’un jour SFR puis Orange sortirent une nouvelle clef USB qui permet de se connecter à Internet « everywhere », n’importe où, grâce à des pass que l’on acquiert sur Internet. La chose étant assez onéreuse, j’hésitais à investir lorsque Orange fit une promo très intéressante. Après bien des péripéties et quelques heures d’énervement à l’agence de France Telecom, je revins à la maison munie de ma clef 3G+ et d’un pass de deux heures.
Sitôt arrivée en Bretagne, je me connectai à Internet. Ô merveille de la technologie ! Je pouvais enfin lire mes e-mails de la maison, à l’heure qui nous convenait le mieux, c’est-à-dire souvent après minuit ! Evidemment, cela a un coût, car deux heures de surf (à une vitesse relativement lente… rien n’est parfait !…) passent très vite. Mais la liberté n’a pas de prix !
Je travaille donc toujours en vacances, mais nous jouissons de notre temps à notre guise. je travaille souvent le soir. Cela ne dérange pas Monique ; elle a l’habitude de me voir écrire tous les jours, même en vacances, que cela soit pour le plaisir ou pour le boulot…
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