Eh bien ! à peine ai-je décidé de créer un blog pour remplacer une gazette avec la même crainte que naguère de ne pas savoir comment l’alimenter que les sujets s’imposent à moi d’eux-mêmes.
Après les mots d’enfants, c’est un autre fichier, récemment reçu et aussitôt transmis, qui déclenche les réactions. Dans cette histoire, il était question de bonshommes verts, rouges et bleus. Dans la blague, le mot « pédés » apparaissait trois fois. Dans la chute, on ne se moquait pas des « pédés » mais des flics, ces bonhommes bleus qui vous guettent sur le bord des routes.
J’avais trouvé le fichier sincèrement très drôle parce que la chute était inattendue et pas du tout vulgaire ni injurieux. Il était juste très rigolo et a déclenché un rire très sain. Mais un destinataire de ma liste de diffusion, par ailleurs excellent poète, s’est déclaré choqué par ce fichier et déçu que je puisse le trouver drôle et continuer à le propager. Il argumente en précisant qu’il déteste toute forme de racisme et l’homophobie en est une.
Je suis d’accord avec lui mais… Il ne faut pas se moquer des Noirs, ni des Jaunes et encore moins des Arabes et des juifs. Pas question de se moquer des homosexuels ni des travestis. Gare à celui qui se moque des obèses, des anorexiques, des rouquins et des bigleux. Impensable de se moquer des malades, des fous et des handicapés. Mieux vaut également éviter la religion et la politique. Epargner les cocus et laisser tranquilles les percepteurs, les profs et les plombiers. Mais alors, de qui peut-on se moquer ? Des blondes ? Oui, c’est vrai, il reste les blondes… Mais à bien y réfléchir, pourquoi se moquerait-on impunément des blondes ? Et mon ami poète apprécie-t-il les blagues sur les blondes ? Ne serait-ce pas suspect ? Et injuste pour les blondes ?
Mais le plus cocasse dans l’histoire est que je sois suspectée d’homophobie alors que je n’ai jamais caché vivre avec une femme !!! Le racisme consisterait peut-être justement à éviter toute blague sur les homos, pédés et gouines confondus. Je n’aime pas plus ces deux termes que mon ami poète, mais ils ont le mérite d’être clairs. Et dans une blague, mieux vaut appeler un chat un chat, sinon plus personne ne comprend. Au risque de le choquer un peu plus et de me déprécier définitivement à ses yeux, mon goût très prononcé pour la poésie très classique ne m’empêche pas d’apprécier les bonnes blagues.
A que j’aime te voir monter aux barricades….
Il est clair que le rire est le meilleur moyen à ce jour de lutter contre la bêtise humaine…
Trop bien ton blog et cela m’a fait plaisir de voir celui que nous avions découvert le 14 février 2007 au Vertigo, faisant parti de tes lecteurs.
Gros smack
Chère Isabelle,
Bravo Isabelle! Je suis contente que vous ayez repris « l’équivalent du petit Frimeur « .
J’étais certaine que la blague sur les hommes bleus aurait déclenchée des réactions! Dans quel monde vivons nous? Il faut sans cesse surveiller son langage au risque de s’attirer les foudres des uns ou des autres!!Je partage entièrement votre réponse .
Voilà une gazette qui plairait à Guy.
Bravo aussi pour souhaiter le retour d’une éducation des enfants plus stricte et fondée sur le respect! On donne trop la parole aux gosses, et on en fait des dieux!
Moi, j’ai bien aimé la blague , rien ne m’a choqué et j’en redemande; mais c’est dans l’air du temps de relever tous les mots qui peuvent porter préjudice à la personne .Et je n’aime pas mon siècle!
Continuez , Isabelle
Je vous embrasse affectueusement
Brigitte